J'ai commencé à rouler en 1996, à l'âge de douze ans, dans la ville de Copenhague. En comptant rapidement sur mes doigts, cela fait désormais 15 ans. Honnêtement, tout a commencé avec une paire de quads quand j'avais 5 ans, j'ai quelques souvenirs de mes premières excursions maladroites en compagnie de ma mère et de mon frère. Nous portions tous trois ces rollers colorés qui roulaient à peine...

Quelques années plus tard, j'ai commencé à fréquenter ce centre pour jeunes après les cours, et à ma grande surprise il y avait une petite rampe. Dès l'année suivante, au cours de l'été 96, je me suis procuré ma première paire de patins « street », des Roces. Au cours de la même année, j'ai regardé des contests comme les X-games ou Bercy sur Eurosport, et des vidéos comme VG4, tout en rencontrant mes amis au skatepark local (amis que je vois encore à ce jour). Tout cela a vraiment lancé l'affaire pour moi.

I began skating in 96 at the age of twelve in my hometown of Copenhagen, by count of fingers that leaves me at nearly 15 years. To be honest, it all started with a pair of quads when I was about five years old, I have a faint memory of stumbling around with my mom and older brother all wearing these very bright colored skates that barely rolled...

Years later I was attending this youth day center after school, and to my great discovery they had a small ramp. By the following summer of 96 I had gotten my first pair of Roces "street" skates. Watching the X-games and the Paris Bercy comp on Eurosport alongside videos like VG4, all in that same year, and meeting friends in the local skate park (some of them I still see to this day). All this pretty much sealed the deal for me.




Cela paraîtra peut-être étrange à certains, mais bien qu'étant plutôt bon sur une paire de roller, je ne me suis jamais vraiment considéré comme un « skater ». J'aimais patiner, passer du temps avec mes amis et regarder des vidéos, mais j'ai toujours ressenti une distance quant à mon propre skating... Et d'une certaine façon, aujourd'hui encore, mais à l'époque c'était flagrant. Les gens disent toujours qu'ils prenaient plus de risques quand ils étaient jeune, et bien pour moi c'est vraiment l'opposé. Cette sorte de distance, alliée à mon amour pour le patin, m'a amené a récupérer ma première caméra hi8 quand j'avais quinze ans. J'ai toujours aimé dessiner et réaliser des illustrations, mais je n'avais pas vraiment pensé à faire des films. J'ai acheté cette caméra, simplement pour immortaliser les cascades de notre groupe de potes.

Cependant, j'ai vite réalisé que j'aimais vraiment capturer des images, photos et vidéos... Il a quand même fallu trois ou quatre ans avant que je commence à monter ces images. Mais je pense que cette période d'attente m'a fait du bien. Le montage m'a apporté une sorte de kaléidoscope, par le mélange de ces différentes formes d'art : le roller, la vidéo, la musique... Et c'était extrêmement addictif. Il m'est souvent arrivé de passer des semaines entière sur des sections qui ne dépassaient même pas cinq minutes, et qu'au final je refusais de montrer à quiconque. J'aimais simplement le processus, et le fait de m'améliorer.

Je devrais également préciser que j'ai suivi de nombreux cours sur la vidéo et la photographie au fil de mon évolution. Une bonne connaissance théorique est un atout indéniable.

This might sound strange to some, but despite being fairly decent at skating I never really felt myself to be "a skater". I mean, I loved to blade, hang out with the people and watch the videos, but I always felt a certain distance to my own skating… I still do in a way, but back then I was a lot more restraint. People always talk about how they had no fear when they were young kids, I feel very much the opposite way. This certain distance mixed with a great love for blading got me to pick up my first analog hi8 camera when I was about fifteen. I loved to draw and illustrate but before that I had no aspiration to make films. I solely bought this to record the skating of my friends and myself.

I quickly discovered that I really enjoyed capturing images, both live and still… It wasn't till about three or four years later that I actually began editing the footage I shot. I think this wait did me good though. Editing brought about a whole new kaleidoscope. Mixing all these art forms together: rollerblading, film, music… This was all extremely addictive. I could easily spend weeks on end editing parts that came down to 5 min or less, and often ending up rejecting the thought of showing it to anyone. I just loved the process and getting better.

Maybe I should mention that I did take a lot of film and still photography classes along the way. Good craftsmanship is an undeniable asset.




En ce qui concerne la partie technique : en ce moment j'utilise la Panasonic HMC151, avec un adaptateur Redrock 35mm et un objectif EF. C'est la caméra avec laquelle je travaille depuis deux ans. Avant cela, j'ai pas mal shooté avec une DVX100b, en gros la version précédente de ma caméra actuelle, sans la HD. J'aime beaucoup la gamme Panasonic de caméras semi-pro.

La XL2 de Canon a sans doute été la camera la plus populaire qu'il y ait eu dans le mileu du roller, du skateboard, du BMX. Bien sûr, moi aussi je me suis laissé tenter, avec bien sûr le Ultra fisheye de chez Century Optics, aussi surnommé « l'objectif de la mort ».

Je pense que cet équipement a marqué le début de mon implication dans la réalisation de vidéos, je suppose que j'ai eu l'impression d'appartenir aux « big boys » avec cette caméra. Même si avant ça je m'étais déjà aguerri avec plusieurs autres petites caméras...

Right now I got the Panasonic HMC151, with a Redrock 35mm adapter on it and EF lenses. This is the camera I've used in the past two years. Before that I used to shoot on a DVX100b, basically the non HD version of my current one. I love Panasonic's Prosumer cameras.

The Canon GL2 was about the most popular video camera ever among bladers, skateboarders and bikers. Of course I couldn't resist either that or the Century Optics Ultra fisheye, also refereed to as the "death lens".

I think this setup also marked my commitment to making videos in some way, I guess I felt like one of the big boys with that camera. Before that I was messing around with several small video cameras...




L'art, la publicité de qualité, les grands films, la bonne musique, les bons produits, tout cela constitue une grande source d'influences... Ainsi que le design et l'architecture. J'aime beaucoup le travail de Chris Cunningham, et ce depuis un bon moment... Romain Gavras fait aussi des choses pour le moins intéressantes. Mon frère est aussi une grande inspiration, et il m'a aidé à atteindre mes buts plus d'une fois. Je pourrais aussi nommer pas mal de gens dans le patin, cette culture est faite de gens talentueux qui évoluent avec le temps.

Pour Traitement, j'ai eu la chance de tourner et de découvrir de nombreuses scènes à travers le monde, avec différentes personnes et patineurs talentueux. Au quotidien, j'ai aussi la chance d'avoir de bons amis comme Jacob, Kåre Lindberg et Anders Rishøj pour n'en nommer que quelques uns. La scène de Copenhague est vraiment bien sur tous les tableaux.

Great art, great advertisement, great films, great music, great products, all these make up for some great influences... Design and architecture also. I love the work of Chris Cunningham, and have so for a long time now... Romain Gavras is also doing interesting stuff to say the least. My brother is also a great inspiration, and he's helped me reach goals more than once. I could name a bunch names within rolling, this culture is filled with very talented people growing up.

For Traitement I was luckily enough to experience and shoot in lots of different scenes around the world, with different faces of great rollerblading. On a regular basis I'm equally lucky to be around good friends like Jacob, Kåre Lindberg and Anders Rishøj to name a few. The Copenhagen scene is really good on almost all accounts.




En ce qui concerne mes projets, je veux vraiment parvenir à être bon dans tous ces domaines en fait. Ce qui me procure parfois de sacrés maux de crâne ! Aujourd'hui, ce que je sais, c'est que je veux continuer de créer, et contribuer de façon positive au monde du patin à roulettes, qui m'a tant apporté.

En bref : j'aime faire des choses, créer, et par ce biais, rendre les gens heureux, les inspirer, les amener à une certaine réflexion.

As for my projects, I want to learn how to do all that really well actually - which can be the cause of slight headaches on occasion ! Right now all I know for sure is that I want to create, and hopefully do more positive for rollerblading which has given me so much.

In short, I like making things, and by that I like making people happy, inspired, reflective.


Credits : photography by Felix Strosetzki.